Bibliophilie

Genre : fantasy/science fiction

Intrigue : après un cataclysme planétaire, une poignée de personnes vivent à l'abri d'un petit royaume coupé du reste du monde. Les jumeaux royaux (un garçon et une fille) semblent destinés à découvrir les contrées inconnues.

D'un style assez pauvre, l'intrigue est cousue de fil blanc. La relation incestueuse des jumeaux est malsaine et inutile à l'intrigue. Je n'ai pas pu finir de lire ce livre.

Genre : science fiction

Intrigue : un vaisseau intelligent perd tous ses soldats contrôlés par lui (ses ancillaires), sauf un qui échappe par miracle au massacre. Cet ancillaire, une intelligence artificielle dans un corps humain qui a perdu son individualité, doit retrouver un équilibre sans ses pairs. Il cherche aussi à obtenir justice, puisque c'est son suzerain, le Maître du Radch, qui est à l'origine de sa perte.

Un récit intelligent et nouveau sur l'intelligence artificielle et une forme d'Empire impitoyable. Le jeu des genres (la langue radchaïe ne distingue pas le féminin du masculin) dans la traduction française est bien vue, qui rend l'étrangeté de pensée des citoyens du Radch. Les différents vassaux, conquis par la force, qui cherchent à faire survivre leurs traditions et leur culture propre, sont fascinants. L'ancillaire (plus IA qu'humain) a des pensées plus humaines que beaucoup d'humains. On en redemande.

Genre : policier

Intrigue : Un jeune étudiant en études scandinaves quitte son Islande natale pour Copenhague, où il doit étudier les grandes sagas islandaises sous la direction d'un grand professeur originaire, lui aussi, d'Islande. Il découvre un homme brisé par le deuil et la perte d'un manuscrit d'une valeur inestimable : le livre du roi. Le jeune étudiant, Valdemar, va être entraîné malgré lui dans une dangereuse épopée qui va le confronter à d'anciens Nazis sans merci, tout cela pour retrouver le livre du roi et ainsi redonner un sens à la vie de son professeur.

Le monde des sagas islandaises est captivant et l'on aurait aimé qu'il soit décrit plus en détail dans ce polar plaisant mais pas toujours très convaincant. Le jeune Valdemar accepte un peu trop facilement de se jeter dans la gueule du loup pour un vieux professeur alcoolique et acariâtre, mais on veut quand même connaître la fin de l'histoire. Le style de la traduction française est plat, c'est bien dommage.

Genre : science fiction

Intrigue : L'Humanité a conquis de nombreuses planètes grâce à la découverte des noeuds spass qui permettent de traverser de vastes distances instantanément. Le jeune roi de Loar, Emrodes, s'oppose au roi de Melen qui lui lance un ultimatum. Melen est plus puissant, et Loar semble condamné à la défaite, voire à l'anéantissement. Un jeune homme parmi les mathématiciens de Loar trouve cependant une parade inattendue.

Un univers assez classique, avec le débat bien connu de l'Humanité génétiquement modifiée ou non. Toutefois, l'invention des spols, ces personnes au génie stratégique et à l'indépendance insolente est, sans conteste, la grande originalité de ce roman. C'est grâce à cette invention que le lecteur sera surpris par le dénouement, une heureuse surprise. Les daofined, ces cétacés extraterrestres dont le chant enivre les humains, sont les autres "personnages" originaux de ce roman somme toute assez réussi.

Genre : science fiction

Intrigue : Sur la planète Durdane, dans le Shant, le jeune Gastel Etzwane (nom qu'il a choisi lui-même) ne veut pas devenir prêtre comme lui impose sa naissance. Il veut être musicien itinérant, comme son géniteur biologique. Il rêve de rembourser l'indenture de sa mère qui l'asservit. Pour cela, il doit plaider sa cause auprès de l'Homme sans visage, l'Anome qui juge les affaires des habitants du Shant. Personne ne sait qui est l'Anome, mais Gastel est déterminé à le découvrir. Non seulement il va le découvrir, mais il va se retrouver forcé de le remplacer en secret.

Les aventures rocambolesques de Gastel Etzane ont des hauts et des bas, mais on est loin, tout de même, des Chroniques du Shaï qui formaient un récit plus cohérent et original. Les Chroniques de Durdane traînent parfois en longueur et les dénouements sont assez attendus. Dommage.

Genre : roman

Intrigue : Un écrivain stambouliote vivant en Allemagne et faisant des piges pour le journal kémaliste Cumuriyet se rend à Kars sur un coup de tête. L'excuse est d'enquêter sur une vague de suicides qui touchent de jeunes filles voilées. Ka se retrouve comme pris en otage entre islamistes exaltés et militaires kémalistes, deux formes de fanatisme.

Bien que partant d'une bonne idée et dans une bonne intention, le roman a d'interminables longueurs. Je n'ai pas pu en venir à bout.

Genre : Anticipation

Intrigue : Dans le sud de la France des années 1980, un groupe de vieux amis survit à une catastrophe mondiale. Condamnés à vivre en vase clos, ils ont la lourde tâche de récréer une société.
Un peu schématique dans la psychologie des personnages - avec un héros/narrateur un peu trop parfait, ce roman est quand même intéressant, car il imagine une société humaine post-cataclysme. Le message est clair : seule une réelle solidarité peut permettre aux hommes de survivre. La légende d'un homme providentiel qui prendrait naturellement la tête de cette petite communauté de survivants est éculée et simpliste, on aurait aimé un scénario plus imprévisible.

genre : science fiction

Intrigue : Suite au plan machiavélique d'un homme, le monde entier a été ravagé par des attaques atomiques, créant les Malheureux, les pauvres habitants qui n'ont pas pu se protéger des retombées et ont été fusionnés avec leur environnement. Seuls les Purs avaient été avertis de l'attaque imminente et avaient pu se réfugier dans le Dôme. Le fils de l'homme génocidaire à l'origine de ce plan, Patridge, décide de s'évader du Dôme pour retrouver sa mère, supposée morte.

Beaucoup d'aberrations dans ce roman dont le style est trop simpliste. La faute à l'auteur ou au traducteur francophone ? Beaucoup de pages pour un dénouement attendu, dommage.

Genre : roman
Date de publication : 1977

Intrigue : Dans une dictature sud-américaine, Monsieur le Président fait la pluie et le beau temps, tel un tyran ubuesque. Son protégé Miguel Visage d’Ange (nom inspiré de celui de l’auteur, même si celui-ci avait, dans sa vie privée, participé à la révolution contre le dictateur de son pays et non l’inverse) fait les basses œuvres du Président, orchestrant l’assassinat ou, dans le meilleur des cas, l’exil des personnes déplaisant à son maître. Au moment de se débarrasser, sur ordre du Président, du général Canales, général honorable, Visage d’Ange tombe amoureux de la fille de celui-ci, Camila, qu’il est censé enlever.

Ce roman combine satire, délire surréaliste et poésie lyrique avec une aisance impressionnante, sans parler de la tragédie omniprésente. Un style unique qui donne envie de maîtriser suffisamment l’espagnol pour le lire en version originale… Une chronique politique et poétique universelle qui parle sans doute à tous les opprimés des nombreuses dictatures de la planète.